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Les relations entre texte et musique
1. Notes sur le texte de Schoenberg paru dans Der Blaue Reiter en 1912 :
« Des rapports entre la musique et le texte » (idées principales développées par
Schoenberg dans cet article).
a. La musique et l’expression :
Il existe une difficulté de comprendre la musique pour elle-même car le public attend souvent d’elle qu’elle « exprime » quelque chose, en quelque sorte un contenu qu’elle ne serait pas vraiment mais qu’elle transmettrait. Schoenberg s’insurge contre cette idée qui lui paraît fausse. Il fait référence à Schopenhauer pour une conception de la musique qui serait
«représentation de la volonté et non de l’idée », même si le philosophe lui-même, selon
Schoenherg) finit par pêcher par excès de contenus verbaux.
b. La question du » programme » :
C’est dans la but d’aider à suivre la musique que des compositeurs comme Wagner ont attaché des « programmes » à des œuvres musicales. Mais cette bonne intention peut aisément se retourner en véritable défaut si l’auditeur finit par s’attacher aux « messages » qu’il pense trouver au lieu d’écouter la musique pour elle-même. Les critiques eux-mêmes se trouvent parfois complètement perdus devant les œuvres modernes qu’ils ne comprennent pas ; de ce fait, ils se réfugient vers toutes sortes de sujets annexes qui semblent totalement secondaires à
Schoenberg. Dans un tel climat, les compositeurs eux-mêmes finissent par être gênés de parler de musique. Schoenberg en profite pour régler un compte avec les critiques qu’il n’aime guère (ce que ces derniers lui ont souvent bien rendu).
c. Contre les idées reçues :
Schoenberg, en bas de la page 119, montre qu’il existe beaucoup d’idées reçues au sujet de la composition sur un texte ; par exemple, le fait que la musique devrait suivre pas à pas le sens d’un texte, ce qui semble une aberration à Schoenberg. Pour lui, c’est parfois par des prises de positions opposées qu’on peut arriver à des résultats