Cour de science politique
L’OP est au coeur du processus de démocratisation. Celle-ci renvoie en effet à la possibilité pour les citoyens de s’exprimer publiquement. Elle renvoie par ailleurs à la nécessité pour les gouvernants de tenir compte des volontés exprimées par les citoyens. C’est l’idée selon laquelle on gouverne sous le regard du peuple. On peut ainsi distinguer deux points: la notion d’opinion publique; les sondages d’opinions.
La notion d’opinion publique: c’est au XVIIIè que la notion d’OP apparaît. Jusqu’à la révo, elle désigne principalement l’opinion des élites cultivées, particulièrement la noblesse de robe, qui peut rendre publiques ses opinions sur les affaires du royaume. Après 1789, l'expression renvoie plus largement à l’opinion des citoyens, c’est a dire ceux qui sont appelés a voter. A cette époque le suffrage est restreint. Le philosophe Habermas, en 1962 défends l’idée que s’est crée un espace public au sein duquel s’expriment surtout, non pas une opinion publique, mais l’opinion de la bourgeoisie. Cependant, a mesure de l’élargissement du droit de suffrage, le développement des partis de masses et celui de la presse permets l’émergence d’une autre opinion distincte de l’opinion de cette bourgeoisie. Le pb que souligne Habermas est que cette «opinion populaire» est vite instrumentalisée par les médias qui sont généralement la propriété de la bourgeoisie.
Les sondages d’opinion: les premières tentatives pour mesurer l’opinion on été organisées en 1936 aux E-U par l’institut Gallup, qui devait prévoir a l’avance la réélection de Roosevelt et ce contre toute attente. Le principe est simple: dans l’impossibilité d’interroger l’ensemble de la pop on se limite a questionner un échantillon représentatif de celle-ci. Aussi pertinente soit-elle, cette technique a des limites. Ces limites ont notamment été dénoncées en 1960 par Frédérique Galtung, deux limites notamment: première limite, les déclarations faites aux instituts de sondage ne