Cours
Le XVII e siècle : l'âge classique et le triomphe de la science et de la raison logique
La science classique propose une nouvelle représentation du monde. Elle s'appuie sur l'usage des mathématiques appliquées au mouvement des corps, l'observation grâce à la lunette astronomique et au microscope, et l'expérimentation que la science grecque ignorait. Le XVII e siècle vit un moment d'intenses bouleversements sociaux et idéologiques ; il y a en effet un intérêt croissant pour l'érudition (savoir approfondi fondé sur l'étude des sources historiques, des documents, des textes) et le débat d'idées révoque en doute les théories des universités médiévales. L'Europe du XVIIe siècle offre aux savants des conditions propices à l'étude et à l'échange qui vont contribuer à la formidable expansion des sciences. C'est durant ce siècle que commencent à se constituer dans les capitales européennes des académies des sciences regroupant scientifiques et mathématiciens : l'académie dei Lincei à Rome en 1603, La Royal Society à Londres vers 1645, l'académie del Cimento à Florence en 1657 et l'académie royale des sciences de Paris en 1666. Au sein de ces académies, des scientifiques de tous bords se réunissent pour partager et confronter leurs idées. Ainsi ces académies jouent un rôle fédérateur des savoirs. A leur tour, les cours royales, à l'instar de ce qui se pratiquait quelques siècles auparavant dans les cours arabes et persanes, regroupent chercheurs et mathématiciens autour de protecteurs qui leur permettent de mener leurs investigations. En outre, les communications à travers toute l'Europe se développent. Les échanges en langue nationale (l’allemand, l’anglais, le français, l’italien) prennent de l'ampleur mais le latin reste encore pour ce siècle la langue d'échange privilégiée des savants. Par exemple, c'est en latin que Francis Bacon publie son Novum Organum en 1620. «