Crise boulangiste
Au départ de ce mouvement, une affaire d'espionnage avec l'Empire allemand. Boulanger fut à l'origine d'une politique d'espionnage et d'utilisation de fonctionnaires français connaissant la région pour surveiller l'Alsace-Lorraine, ce qui conduit en 1887 à l'affaire Schnæbelé.
En 1886, autour du général Boulanger se regroupèrent :
* des républicains révisionnistes pour la plupart des radicaux (c'est Clemenceau lui-même qui l'a conseillé à Charles de Freycinet en 1885); * des bonapartistes et des monarchistes désireux de renverser la République.
En 1887, Boulanger a le soutien de la gauche et de l'extrême-gauche qui voient en lui un général républicain qui a :
* rendu le service militaire obligatoire pour les ecclésiastiques ("les curés sac au dos") ; * expulsé les princes d’Orléans de l’armée (1886); * amélioré les conditions de vie du soldat (réduction du temps du service militaire, fusil Lebel). * Et, Le 13 mars 1886, Boulanger avait même évoqué une possible fraternisation entre la troupe et les mineurs en grève de Decazeville.
Le boulangisme connut le succès en reposant sur deux passions populaires :
* La patrie : L'espoir de la Revanche contre l'Allemagne. * Le peuple : L'espoir d'une politique sociale porté par les radicaux boulangistes; voire socialiste porté par les socialistes boulangistes, notamment des blanquistes, ceux là qui ont quitte le Comité révolutionnaire central d'Edouard Vaillant pour créer le Comité central socialiste révolutionnaire, boulangiste.
Sur le plan institutionnel, le boulangisme reposait donc sur une grande