Critique littéraire
L’enfant Froid, une pièce de théâtre aussi drôle que cruelle. Thibaut Wenger, metteur en scène de cette pièce de théâtre, a commencé sa très jeune carrière à l’âge de 6 ans en devenant assistant pour un clown russe de son village dans la Vallée de Munster. Quelques 20 années plus tard, on est très loin de la pitrerie et de la rigolade. L’acteur et metteur en scène préfère en effet se frotter à des auteurs - essentiellement allemands - tels que Georg Büchner, Heiner Müller, Heinrich Von Kleist où l’on nous parle de trahison, de vengeance, de ruptures de transmission, etc. … Des parents qui ne veulent rien léguer à leurs enfants, un exhibitionniste pudique, une homme providentiel à tendance volante, deux sœurs que tout oppose et un couple qui promène un enfant « invisible ». L’enfant froid est une pièce de théâtre explosive, avec des moments très violents, des moments inattendus, et des moments très extravagants avec des scènes de sexualité sans tendresses ni amour !
Il y a également un réel manque de transitions narratives entre les différentes scènes et les différents passages des personnages, ce qui donne à cette pièce un sens difficile à comprendre. Après une rencontre avec Thibaut Wenger et quelques explications, cette pièce paraît beaucoup plus parlante. Avec ses passages explosifs comme les meurtres, les tentatives de suicide, le metteur en scène a voulu mettre en avant cette génération très violente où les adolescents n’ont plus leur place, pour lui, l’explosion est une quête identitaire. Avec la représentation de la sexualité, il a cherché à symboliser la recherche de soi qui est une étape très importante chez l’adolescent. L’enfant froid est