Critique littéraire - le discours de la panthère
Par exemple, il y a l'air, avec les oiseaux où Jérémie Moreau n'hésite pas à faire primer les couleurs foncées (page 40) ou même totalement grises (page 45) ; la terre apparaît nettement avec l'autruche (page 23) ; l'eau avec le Bernard-l’hermite, page 82 et 90, les couleurs sont très variées, dans des nuances de bleu et de vert, sans qu'on ne puisse jamais trouver la même couleur entre plusieurs cases ; aussi, avec les éléphants, ce sont des couleurs autour des nuances de rouge, de marron ou orange qui dominent, on parlerait alors presque de rouge flamboyant, ou de rouge feu (page 73).Dans ce même domaine du graphisme, j'ai apprécie certaines planches où le dessin parlait plus que le texte, page 65, on peut voir une diversité au niveau des paysages ou peut-être des pelages avec des motifs plus ou moins abstraits, ce sont ces passages qui rendent le style de cette bande dessinée unique, des planches simplement enrichies par la passion visible de l'auteur et dessinateur pour les …afficher plus de contenu…
On y trouve des questionnements plus ou moins complexes qui peuvent mener à une relecture toujours plus enrichissante avec de nombreux détails auxquels il est important de prêter attention pour pouvoir pousser plus loin sa réflexion. Par exemple, les quelques prénoms donnés ont une signification, dans un premier temps, celui de la panthère, en effet elle s'appelle Sophia, ce qui signifie « sagesse » en grec ; aussi, le singe qui apparaît à la fin, se nommant Homos, fait sûrement référence aux Homo sapiens, ancêtre de l'Homme, on vient à se demander si la réelle différence entre les animaux et les Hommes n'est pas la hiérarchisation des morts ce que fait l'Homme en les enterrant ; nous avons aussi une dimension religieuse, notamment montrée sur la dernière page, avec le singe qui tend le corps inanimé de sa mère en direction du ciel lorsqu'il comprend qu'il serait condamné s'il décidait de