Désirer est ce nécessairement souffrir ?
Tout d’abord commençons par définir ce qu’est le désir. Le désir est ce qui donne un sens à notre vie ainsi qu’à notre existence. Il repose également sur la culture qui nous entoure tous. Il ne peut y avoir de désirs sans culture et de culture sans désirs.
Le désir est un enchainement infini, il n’a pas de fin déterminée. En effet, avec le désir, l’Homme ne peut se contenter de ce qu’il a. C’est un éternel insatisfait qui cherche toujours ce qui est mieux. Or il y aura toujours mieux que ce qu’il possède, d’où l’absence d’une finalité du désir.
Tous les Hommes sont concernés par cette question, désirer est ce nécessairement souffrir ? En effet, le désir est universel.
Cependant, comment le fait de désirer peut-il nous faire souffrir ? Nous fait-il obligatoirement souffrir ?
Tout d’abord, le désir est un regret. Il symbolise deux choses : une perte et une forme de solitude. Qu’est-ce que désirer sinon vouloir un objet sans lequel notre existence semble sans intérêt ? Le désir s’intensifie, il est le désir de l’objet, désir que la douleur de l’existence sans l’objet et désir d’être satisfait, repu. Cependant la perte d’intérêt et de satisfaction devance tout fruit du désir, tout plaisir. L’Homme pense pouvoir combler sa vie par la réalisation d’un désir. La souffrance est donc provisoire (en attente une nouvelle satisfaction) mais nécessaire. Ainsi le désir n’est pas la cause de la souffrance, c’est l’absence de satisfaction qui l’est. Nous pouvons alors dire qu’il n’est pas nécessaire de souffrir dans le désir. Cependant c’est une étape nécessaire du désir avant sa résolution. Autrement dit, la souffrance ne cesse tant que la volonté ne parvient pas à accomplir le désir. La cause de cette souffrance n’est pas le désir en lui-même mais son action. D’habitude c’est la liberté qui préside les actions de l’Homme, cependant ici elle semble disparaitre tant la nécessité de dépendance a un tel objet semble naturelle.