Dandysme
La critique littéraire mentionne trois noms et trois dates : Honoré de Balzac (1833), Jules Amédée Barbey d’Aurevilly (1845) et Charles Baudelaire (1863). L’influence de la personnalité de Brummell est d’abord très présente chez Balzac et d’Aurevilly pour finalement arriver à la réflexion de Baudelaire qui voit dans le dandysme “ le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences ” et, dans les dandys, “ une espèce de nouvelle aristocratie ” de l’époque moderne (C. Baudelaire, “ Le Peintre de la vie moderne, Curiosités esthétiques, Paris, Classiques Garnier, 1962, p. 485). Le dandy se pose comme héros qui se dissocie de l'époque tout en insistant sur sa propre modernité.
Il n’est pas vain de dire que le dandy est fétichiste par son costume. Mais loin d’être ostentatoire, le dandysme de Brummell et de Baudelaire ne doit pas convaincre par trop d’effet : Brummell, à qui un monsieur lui signalait son élégance et son goût, répondit : “ Hélas non, puisque vous l’avez remarqué ”. Roland Barthes songe peut-être à Barbey lorsqu’il voit dans la mode un langage non-verbal qu’on peut décrypter. Le dandy en vient à cristalliser un souci de “ porter beau ”, plongeant dans la sphère superficielle du vêtement. Le vocable s’emplit donc rapidement de qualifications péjoratives.
Le dandy prône l'irréductibilité de l'individu : “le besoin ardent de se faire une