Dans quelle mesure, l’école est-elle source de mobilité sociale ?
La réforme récente de l'Éducation nationale proposée par le Plan Fillon porte une nouvelle fois sur le devant de scène le lien historique qui unit les Français et leur école. Enjeu par le passé d'oppositions entre partisans et adversaires de la laïcité, le débat est aujourd'hui plus calme et moins idéologique. Il se concentre plutôt sur l’utilité que les Français accordent à l'école. Les familles souhaitent connaitre une l'ascension sociale ou du moins une insertion sociale pour pouvoir préserver leurs enfants.
Le système méritocratique que propose l'école, dans une société valorisant l'égalité des droits et des chances, doit permettre à chacun de réussir à accéder à un statut social tout en ayant une place reconnue dans la société. L'école offre à tous la possibilité d'étudier, doit renforcer et concrétiser les chances de réussir de chacun.
L'école constitue-t-elle réellement un tremplin à la mobilité sociale ?
Nous montrerons dans un premier temps que l'école peut renforcer l'égalité de chacun tout en répondant aux transformations du marché du travail. Puis, nous nuancerons ce constat dans un second temps en analysant les facteurs qui traduisent la reproduction sociale.
Les exemples de personne ayant réussie sans diplôme sont assez rares en France. En effet, la course au diplôme est une piste privilégiée de la réussite, avoir un diplôme est quelque chose d’obligatoire pour réussir. L'entrée dans la vie active est souvent directement liée au niveau et au type de diplôme. On assiste alors depuis trente ans à une généralisation de l’école dans tous les milieux alors qu’avant seules les personnes les plus hautes pouvaient aller à l’école. Les taux de scolarisation progressent et il y a de plus en plus de diplômé de l'enseignement professionnel, technique et général. Ce mouvement est lié à la volonté des familles et à la politique de l’état. L'école obligatoire et laïque de la fin du