Dans quelles mesures les néoclassiques sont ils héritiers des classiques
Aujourd’hui encore, les idées néoclassiques occupent une place dominante dans l’économie théorique. Terme utilisé pour la première fois par Thorstein Veblen en 1900, le mouvement néoclassique regroupe un ensemble d’économistes très hétérogène, séparés en différentes écoles européennes. Egalement qualifiés de marginalistes, ils sont apparus simultanément et de manière indépendante vers la fin du XIXeme siècle. Le courant néoclassique est composé de trois écoles principales : l’école anglaise de W. Jevons, l’école autrichienne de K. Menger et l’école de Lausanne de L. Walras. Cet ensemble d’auteurs succèdent aux théoriciens classiques - Smith, Ricardo et Say pour les principaux- autant dans le temps que par leur proposition d’une nouvelle lecture de l’économie politique. En effet, la révolution marginaliste semble avoir marqué la fin de la prédominance de la théorie dite classique, même si, comme beaucoup l’affirment, les théories économiques ne se succèdent pas mais coexistent.
Dès lors, dans cette optique, jusqu’à quel point peut-on considérer les classiques comme les précurseurs des néoclassiques ?
En ce sens, nous verrons que si les néoclassiques peuvent s’inscrire dans la continuité de l’économie politique classique, il n’en demeure pas moins que ces deux visions se différencient sur certains points.
I- L’héritage classique est perceptible dans les théories néoclassiques :
*Les néoclassiques s’inscrivent ainsi dans la lignée des classiques. En effet, on montrera d’abord que des lois économiques sont communes aux deux courants de pensée avant de mettre en exergue les approfondissements que les marginalistes ont pu y apporter.
A) Des lois économiques communes :
D’abord, les néoclassiques comme les classiques s’accordent sur les bienfaits du commerce extérieur et de l’échange marchand entre les nations. Ils s’opposent donc aux mercantilistes qui pensent que les termes de