« L'Etat c'est moi ! », cette citation de Louis XIV résume à elle seule le XVIII° siècle, siècle empreint d'absolutisme et d'inégalités. Face à ce despostisme, une vague de contestations menée par les philosophes des Lumières ne tarde pas à s'organiser. Grâce à leur esprit d'examen et à leur profonde volonté de changements ces « honnêtes hommes » dénoncent le caractère inégalitaire de la société, si bien qu'aujourd'hui leurs noms sont synonymes de contestation et de révolte. Condorcet a d'ailleurs résumé l'effort de la philosophie des Lumières par ces trois mots « raison, tolérance, humanité». Mais les philosphes des Lumières sont-ils réellement porteurs et défenseurs de ces principes, alors révolutionnaires à l'époque? C'est la recherche successive de ces trois valeurs: raison, tolérance et humanité, dans les écrits philosophiques qui confortera ou non ce postulat de Condorcet. C'est bien la raison qui permet à l'homme de différencier le bien du mal et le vrai du faux. Ce discernement est une des bases de la sagesse, en effet sans lui aucune décision et aucun choix ne sont justifiés. Or la philosophie trouve sa signification dans le mot grec « philosophos », signifiant « ami de la sagesse ». La raison est donc un pilier de la philosphie, mais est-elle présente dans les écrits des philosophes des Lumières, et en appliquent-ils les principes ? Les philosophes des Lumières sont caractérisés par la raison. Dumarsais, dans l'article « Philosophe » , présente la raison comme une caractéristique du philosophe. Il avance en effet que « la raison détermine le philosophe », c'est donc la raison qui guide le philosophe dans ses choix et ses actes, elle est sa « faculté maîtresse ». Dumarsais va même jusqu'à comparer la raison à un « flambeau » guidant le philosophe dans l'obscurité et l'opacité de la société. Cette métaphore renforce le caractère indispensable de la raison pour le philosophe. En effet, sans elle le philosophe ne peut être clairvoyant et ne peut donc