De mohamed à yanis
Auteur : Salma Ayoune.
De Mohamed à Yanis. Le bus s’arrêta, et un tas de gens en descendait des paysans en majorité, chacun venait à Casa pour une raison : L’un pour régler ses papiers d’autres pour voir de la famille. Quant à Mohamed, lui, il s’était retrouvé à Casa pour réaliser son rêve de gloire et de fortune. C’était un nouveau monde qui s’offrait à lui, tout était plus vite … Tellement vite qu’il se sentait perdu. Les espaces verts avaient disparus, et de grands blocs de béton les avaient remplacés. C’était énorme ! Il n’avait jamais vu une place aussi peuplée que cette image de gens qui courraient dans tous les sens, il n’avait jamais entendu de bruits aussi forts et perturbants. Il avait compris que « le calme » serait quelque chose qui lui manquerait. Toutes fois, il était fasciné par les immeubles démesurés qu’il observait admirativement, toutes ces voitures, ces moyens de transports modernes, ces gens différents, ce paysage dissemblable de son ancien entourage, tout ceci, lui fit croire qu’il existait un second monde, autre que celui où il vivait, celui qu’il connut à l’instant où il descendit du bus, au moment où il mit les pieds à Hay Al Mouhamadi. Il s’était rendu compte qu’il était temps de se mettre au travail au lieu de rester là en plein milieu de la route, yeux écarquillés devant ce spectacle si nouveau… Il avait une adresse sur un bout de papier qu’il tenait en serrant le point comme s’il avait peur qu’il s’en vole. Il se mit à chercher la maison de Driss comme on cherche une aiguille dans un tas de foin. Heureusement son ami l’attendait au bout de la rue, et le raccompagna jusqu’à son logement. Driss était employé dans une usine, il faisait parti des sous état de salaire, son travail n’était que temporaire, il vivotait avec sa femme, de ce qu’il pouvait se procurer par son SMIC. La misère était distincte. Mohamed comprit que toutes ses lettres sur la beauté et le luxe de Casa n’étaient que