De l'esprit des lois montesquieu
« Lorsque, dans une même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point de liberté ; parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le même séant ne fasse des lois tyranniques, pour les exécuter tyranniquement ». Ainsi, John Locke avait lui-même établie une conception de la société idéale dans son « second traité du gouvernement civil » de 1690. On retrouve une certaine continuité de cette idéologie à travers un traité de Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu. En effet, c’est plus particulièrement le chapitre XI « De l’esprit des lois » de 1748 qui se rapproche des pensées de John Lock. Celles-ci se rejoignent puisque tous deux prônent la séparation des pouvoir pour aboutir à plus de liberté.
Cette théorie de séparation des pouvoirs caractérise alors une époque de contestation idéologique de l’Ancien Régime, c’est notamment ce que l’on appel le siècle des lumières qui lui, tire son nom d’un mouvement intellectuel, culturel et scientifique. Il s’agit avant tout d’une philosophie du XVIIIème siècle, qui repose sur une révolution intellectuelle de Descartes mettant en avant certaines valeurs telles que la liberté et l’égalité, s’opposant alors au système hiérarchique de l’Ancien Régime où le roi au dessus de tous est l’arbitre suprême.
Par ailleurs, le siècle des lumières est une des conséquences de la Révolution française de 1789. Si celle-ci a eu lieu c’est aussi en raison de l’affaiblissement de la monarchie absolue sous le règne de Louis XVI, en raison de nombreuses réformes libérales, telles que l’abolition de la question, état civil des protestants, décentralisation… réformes qui ont ainsi accrues la liberté des Français. On tendait donc à la constitution d’une Monarchie libérale. On constate donc que par son affaiblissement, la monarchie laisse place aux idéologies des lumières. Mais il faut savoir que les philosophes ne