De l’Etat à l’UE, François Forêt

« Y a-t-il un pilote dans l’Union ? » (Isabelle Bruno)

Résumé (en tous cas, phrases les plus importantes)

Qu’est-ce que l’ UE ? les chercheurs ont longtemps campé sur 2 positions antagoniques, opposant la démarche stato-centrée des intergouvernementalistes aux hypothèses néo-fonctionnalistes sur la montée en puissance des instances supranationales. Mais ce sont les approches anthropologiques et constructivistes qui semblent y être le mieux parvenues en interrogeant les croyances collectives , les routines de travail et les ruses de négociation constitutives d’une « culture politique du compromis ».

Il y a domination d’une technologie managériale labellisée New Public Management, qui prétend généraliser à toutes les formes d’organisation humaine les principes de gestion développés dans les entreprises concurrentielles. « Art rationnel et pragmatique de gouverner ». Son implantation dans les appareils d’état n’a rien d’inédit. Exigence d’objectivité scientifique en politique, diffusion d’une confiance dans les nombres et d’un langage commun de quantification. In UE, où l’on parle une 20aine de langues officielles, l’usage du chiffre ouvre des terrains d’entente politique que le droit communautaire n’ a pu investir. L’européanisation des processus de collectivisation – par lesquels les sociétés étatiques ont arrangé leur systèmes d’éducation, de santé et d’assistance – expérimente des instruments managériaux qui fonctionnent non pas à la contrainte juridique, mais à l’information statistique : des données, des variables, des indicateurs comparables, traduisant en termes quantitatifs des conventions normatives. Cette mutation formelle comporte des effets substantiels : elle redistribue la hiérarchie des valeurs sociales au profit de grandeurs quantifiables.

Le CE a fixé l’objectif d’élever les dépenses en R&D réalisées dans l’UE à 3% de son PIB.

Par leur caractère incitatif et interétatique, les cycles