Le sanctauraire de montaigu
L’accession au trône de Philippe II en 1555, fils de Charles Quint, entraîne les Pays Bas dans une spirale de violences politiques et religieuses. La guerre civile s’achève en 1648 avec la signature du Traité de Münster, où l’Espagne officialise la souveraineté des Provinces Unies et la scission du territoire des Pays Bas. Au Nord, la République des Provinces Unies connaît son Siècle d’Or et devient la principale puissance calviniste d’Europe, tandis que les provinces du Sud restent profondément catholiques et sous régime espagnol. Cette synthèse tente de mettre en lumière l’évolution complexe aboutissant à la scission ; ses enjeux politiques et religieux, faits de Réformes protestante ou catholique, qui dépassent le cadre national pour embraser l’histoire de l’Europe des Temps Modernes. Le contexte historique se base sur les réflexions de M. Andreas Nijenhuis, et sera illustré ici plus particulièrement la Contre-Réforme Catholique, avec le sanctuaire marial de Montaigu. Ce dernier fût un emblème de la politique de recatholisation menée au début du XVIIe siècle par les Archiducs Albert et Isabelle. Grâce à M. Luc Duerloo, on verra comment la religion était à l’époque inséparable du pouvoir politique, lui conférant même la base solide nécessaire à l’érection d’un Etat moderne.
En 1477, avec l’union entre Marguerite de Bourgogne et Maximilien de Habsbourg, les Pays Bas changent de dynastie : ils passent de l’emprise des Ducs de Bourgogne à