Descartes, le morceau de cire
Méditations métaphysique, Le Morceau de cire, Descartes
René Descartes, par sa philosophie, est un personnage central de la pensée occidentale, notamment sur la question du savoir et de la connaissance, qu'il entrepris de redéfinir dans les Méditations métaphysique, en 1641. Dans l'extrait de cet ouvrage que nous allons étudier, le philosophe aborde le sujet de notre connaissance des corps extérieurs, ou des choses que nous percevons, excluant ainsi les concepts et les idées. Il est en effet légitime de se demander si la connaissance que nous avons des corps que nous percevons est dérivé de notre expérience sensible, comme l'affirment les penseurs empiristes, ou si au contraire la connaissance de ces corps n'est rendue possible que par l'entendement et l'abstraction des perceptions.
Descartes pour sa part défend la dernière thèse. Pour cela, il distingue les différentes façons de concevoir un objet : par les sens, par l'imagination, reproductrice mais pas créatrice, ou par un entendement pur, soit un raisonnement conceptuel. Il en arrive à la conclusion que les sens ne nous donnent à connaître que la partie changeante de choses, sans nous révéler leur essence, abstraite et immuable.
Après l'analyse de ce texte, nous discuterons la position de Descartes selon laquelle la connaissance ne peut se construire sur la perception, trompeuse et variable.
Descartes choisit de commencer par les sens, en tant que thèse de départ, qu'il pourra ensuite réfuter. Il assimile la vision empiriste à la thèse du sens commun : les corps « que nous croyons connaître le plus distinctement » sont ceux que nous « touchons et que nous voyons » ( l.3), bref, ceux que nous percevons avec nos sens, soient des organes corporels. Pour aborder les trois thèses, Descartes de place dans le cadre d'un exemple, portant sur un objet concret (le morceau de cire), et non sur un objet abstrait (un morceau de cire quelconque), qu'il qualifie lui même d'être