Diderot autorités politiques
La critique dans ce texte est solidement argumentée et un simple article d'encyclopédie peut devenir une vraie satire.
◦Postulat
Diderot expose son postulat, sa thèse de réflexion au tout début de l'argumentation et l'exprime comme si c'était une vérité générale
(l.1) Expression du postulat de Diderot : « Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres » : ton très affirmatif et catégorique, voire péremptoire : il conteste du pouvoir autoritaire et plaide pour la liberté.
L'autorité est très liée à la notion de liberté. Les limites de l'autorité viennent du caractère véritable de la liberté. L'une et l'autre se définissant mutuellement.
Pour Diderot, un homme naît libre et non sujet.
« Aucun homme »: exclut la possibilité d'une personne même. Aucun homme ne saurait être légitime si son autorité ne provient de l'abandon librement consenti ou d'une partie de la liberté attachée à la nature humaine.
◦Objectivité
Peu de pronoms personnels illustrant l'implication du narrateur, formules générales.
Il veut envisager tous les cas possibles, il veut être exhaustif : "quelquefois" montre que Diderot examine les cas rares, et "qu'on examine bien…" suggère qu'il n'y a que deux solutions. L'article est donc ciblé, cadré.
Diderot, pour renforcer sa thèse, la présente comme universelle.
Ainsi, le pronom personnel "il" est dominant dans le texte. On note cependant la présence d'un pronom personnel "on" (l.7) : il désigne le narrateur et le locuteur tandis que celui (l.20) représente le tyran. Ce "je"' (l20) n'indique pas que le narrateur prend parti, mais montre qu'il prend part à l'analyse : il a un rôle d'intermédiaire. Ainsi, l'ensemble des pronoms personnels donne une dimension objective et une impression de neutralité à l'article.
On note que le texte est majoritairement rédigé au présent de l'indicatif : il a une valeur de vérité générale. Cela insiste sur l'universalité du texte. De