Diderot, salons de 1765: "civile d'une marche"
Comme le titre indique, c’est une marche d’armée, ces termes sont même repris à la ligne 7. De surcroît, ils sont accentués du champ lexical de l’armée « armée ; soldats ; dégradées ; bagages ; tente », et de la métaphore « ces lourdes et pesantes voitures de bagages qui passent » qui représente les canons. Les adjectifs péjoratifs « dégradées ; pourris, obscurs et profonds ; » dénotent un cadre sinistre, lugubre où la mort semble présente. Le terme « précipices » exprime cette idée d’abyme et le délabrement de l’édifice « ce vieux château, des antiques tours dégradées qui le composent » laisse supposer qu’une bataille a eu lieu. Toutefois, ce délabrement s’associe aux éléments naturels qui amènent à une description plus technique. Les questions à répétition …afficher plus de contenu…
Diderot s’interroge tout en donnant les indications qui permettent au lecteur-spectateur de s’imaginer cette peinture. L’adverbe interrogatif « comment » exprime aussi cet aspect.. Cette manière d’écrire est un subterfuge pour simuler l’imagination du lecteur-spectateur afin qu’il représente la scène. De plus, l’architecture et les éléments naturels sont liées par des matériaux servant à la construction « des chevrons : les poutres ; fabrique de bois, tente », l’anaphore et du rythme binaire des deux premiers paraphes accentuent cet aspect Les verbes « construites ; soutenue ; composent ; formée » marquent aussi cette caractéristique spécifique de l’activité humaine. Tous ces éléments sont imbriqués les uns dans les autres et laisser ainsi au lecteur de