Differentes conceptions du heros
Bien souvent, le héros est détenteur de qualités particulières qui le distinguent des autres personnages. C'est le cas de Don Quichotte, cet « audacieux chevalier » qui fait preuve d'une « merveilleuse bravoure » lorsqu'il se trouve face à « un lion d'une grandeur démesurée et d'un épouvantable aspect ». Cet animal paraît si impressionnant et Don Quichotte si hardie et vaillant! De plus, « l'auteur de cette véridique histoire » semble lui vouer un véritable culte, notamment lorsqu'il « s'écrit dans un transport d'admiration » que « ses paroles lui manque pour louer dignement les exploits du valeureux Manchois ». Toutes ces affirmations peuvent d'ailleurs paraître excessives, surtout que le héros apparaît comme touché d'une « incroyable folie », mais qui ne terni en rien son désir de grandeur et d'aventures. De la même façon, Fabrice se révèle avide de nouvelles aventures : « Ah! M'y voilà donc enfin au feu! Me voici un vrai militaire! ». En revanche ce héros « si pâle aux cheveux châtains », comme il se décrit, ne ressemble en rien au courageux Don Quichotte. A l'inverse de celui ci, il est « fort humain » et ne ressemble donc pas à l'idéal humain, dont le rôle serait de donner l'exemple. Ainsi, un « frisson d'horreur » le parcourt à la vue de « cadavres vêtus de rouge », de « chevaux sanglants » et « d'entrailles » éparpillées. Face à cet environnement peu commode, il « n'y comprend rien du tout »: il est inexpérimenté. Mais