Différentes pratiques grégoriennes
C’est notamment en luttant contre la simonie (la vente des charges) et le nicolaïsme (le péché de chair chez les clercs) que l’Église parvient à sortir de la crise qui l’affectait au Xe siècle. Il semble en revanche impossible, dans le cadre de ce programme, d’aborder les aspects politiques de la réforme grégorienne (les relations entre le pape et l’empereur, la querelle des investitures ou les différentes étapes de la réforme grégorienne, se déroulant sur trois siècles, ne peuvent ainsi être étudiées).
1. Causes • Au XI e siècle l’Eglise souffre d’une mainmise des laîcs* qui s’exerce à tous niveaux Dans l’Empire, par exemple, les évêques sont désignés par l’empereur qui lui remet la crosse et l’anneau, symboles de leurs fonctions. La charge épiscopale apparaissait donc comme un don du roi (intrusion du pouvoir temporel dans le domaine spirituel) ) • La simonie = trafic des choses saintes. Les clercs* donnent de l’argent pour obtenir une dignité ecclésiastique et, une fois désigné, se font payer pour tous les actes de leur ministère (administrer les sacrements). Pratiques simoniaques condamnées sans succès jusqu’au début du XIe siècle. • Le nicolaïsme = Les clercs ne respectent pas les obligations à la continence. Beaucoup de clerc vivent en concubinage ou sont mariés. Certaines charges épiscopales se transféraient même par voie héréditaire
2. La réforme pontificale • Favorisée par la réforme monastique mise en œuvre au Xe siècle et notamment l’influence de Cluny. Les 2 principaux foyers de la réforme sont l’Italie et la Lorraine (abbayes bénédictines de Gorze et de Brogne).