Disertation Peine
Le 16 janvier 2014, Dennis McGuire fut condamné à mort dans l’état de l’Ohio pour le meurtre d’une femme enceinte. L’exécution de cette peine, prononcée pour répondre à ce crime horrible, ne fut pas humaine. D’après un journaliste témoin de la scène, le condamné a souffert pendant 26 minutes alors qu’il aurait dû simplement « s’endormir ». L’injection d’un nouveau produit létal jamais testé auparavant explique l’atrocité de la situation. Cette exécution fut une humiliation pour la famille, pour le condamné et pour l’Etat Américain. Cette affaire illustre combien la peine de mort peut être une sanction injuste, vaine et humiliante.
Pourtant la peine de mort est encore pratiquée dans certains pays, y compris les pays considérés comme démocratiques. Cette peine est appliquée à des personnes ayant commis des crimes extrêmement graves, généralement des meurtres. On pourrait dire que c’est l’application du fameux principe « œil pour œil, dent pour dent ».
Concernant le débat sur la peine de mort il faut relever que partisans et les opposants font appel aux mêmes valeurs mais ne parviennent pas aux mêmes conclusions.
Tout d’abord abordons la question de la légitimité et de la justice. La punition des crimes est une pratique légitime dans les sociétés. En exécutant un meurtrier, la justice applique un châtiment proportionnel au crime commis, et empêche une éventuelle récidive. Mais en poussant l’analyse on peut observer que la justice est en pleine contradiction. En tuant, la justice reproduit ce qu’elle dénonce. Julien Clerc le chante dans sa chanson L’assassin assassiné : « Messieurs les assassins commencent. Oui, mais la société recommencent ». La peine capitale n’est pas plus morale que l’acte commis par le meurtrier. Il faut refuser la loi du Talion comme le dit Robert Badinter dans son discours à l’assemblée nationale en 1981. La justice doit avant tout incarner l'intégrité, le discernement et