Dissertation : convaincre, persuader, délibérer
Nous verrons que les œuvres de fictions sont un bon moyen de persuader (parfois même de convaincre) mais que l’argumentation directe est plus efficace.
Nous allons étudier au travers de plusieurs exemples de quelle manière les œuvres de fictions permettent de convaincre ou persuader le lecteur. En général, dès le début de l’écriture, l’auteur connaît l’issue de son récit. En effet, il recherche généralement un objectif précis autre que le simple fait de raconter une histoire plaisante pour le lecteur. De ce fait, il doit structurer ses chapitres afin qu’ils s’enchainent de façon logique et cohérente par rapport au but qu’il s’est fixé, qui est généralement autre que de simplement divertir le lecteur. Même au sein de chaque chapitre, les sous-parties suivent une trame conductrice. C’est le cas dans l’extrait du chapitre seize de Candide de Voltaire. Le premier paragraphe situe la scène, le second décrit l’action du protagoniste, s’ensuit dans le troisième une réflexion sur les éventuelles conséquences de son acte. Le quatrième paragraphe décrit les conséquences néfastes de cet acte et le cinquième raconte comme il ne tire aucune leçon de ses mésaventures. Dans l’extrait du Supplément au voyage de Bougainville, l’auteur procède différemment. Il s’agit d’un discours prononcé par un personnage de pure fiction. Pourtant, ce discours contient un argumentaire bien structuré, précis et percutant. On pourrait même penser que l’auteur s’identifie à son personnage et transcrit directement sa parole à travers ce dernier. A travers des apostrophes explicites telles que « ne nous entête ni de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques. », on semble assister à un