Dissertation De BG
Un homme est riche en proportion des choses qu’il peut se permettre de laisser.
Henri David Thoreau
Dans cet énoncé, Thoreau propose une nouvelle définition de la richesse, qui ici serait une richesse non-matérielle mais spirituelle. Selon lui, la principale richesse est le fait de pouvoir vivre sans être attaché de manière dépendante à des biens. À trop vouloir posséder, notre condition de vie serait par-là dépouillée d’une forme de liberté. L’attachement à des biens est donc ici remis en question. Nous pouvons aussi imaginer que Thoreau de parle pas que des biens matériels tels qu’une fortune ou une belle piscine, mais aussi de valeurs morales. Ces dernières mèneraient à un chemin de vie restreint où les préceptes moraux nous priveraient d’expériences de par leurs jugements. Il faudrait mettre de côté tout ce qui amène une forme de dépendance et nous enferme dans nos jugements pour se laisser aller à une vie plus libre. Thoreau rejette donc l’idée selon laquelle la richesse matérielle et l’attachement à des vertus mène à une vie heureuse et épanouie.
Pour commencer, il s’agira pour mieux comprendre la thèse d’Henri David Thoreau de clarifier en quoi consiste le fait de laisser des choses. S’agit-il de se débarrasser de ce qu’on possédait dans un premier temps ou ne pas s’approprier tout simplement quoi que ce soit ? Et qu’implique la capacité de se permettre ce délaissement ? J’essaierai dans ce premier questionnement de formuler un rapport entre la dépendance aux biens et une condition de vie plus misérable. Ensuite, il s’agira de se demander s’il faudrait paradoxalement une assise financière ou plutôt une certaine sagesse pour vivre détaché de toute forme de dépendance ? Je tâcherai de soutenir ce dernier point, mais en clarifiant toutefois l’idée de << sagesse >> que je souhaite exprimer. Dans un dernier temps, il s’agira de soutenir l’idée selon laquelle un détachement aux biens qu’on s’appropriait permet une ouverture d’esprit au monde