Walden h.d thoreau
« Si l‘on ne marche pas du même rythme que ses compagnons, peut-être est-ce parce qu‘on entend battre un autre tambour. Marchons au rythme de la musique que nous entendons, quelle qu‘en soit la mesure, ou l‘éloignement » (p529)
Cette phrase du dernier chapitre de Walden ou la vie dans les bois tirée de son contexte peut être interprétée comme une réponse au questionnement sur l‘écriture du lieu. L’écriture du lieu est elle celle du voyage ou celle de la fixité? Comment Thoreau fait en sorte que l’écriture du lieu soit l’une et l’autre de ces deux formes? La « musique » de Thoreau est faite de ces deux interprétations de l’écriture du lieu, nous verrons en comparant plusieurs écrivains et leur style comment Thoreau arrive à un compromis entre écriture du voyage et écriture de la sédentarité.
L’écriture du lieu à toujours été associé a l’écriture du voyage. Le récit de voyage est un genre littéraire qu’on pourrait dater au XIIe-XIVe siècle avec les récits de Marco Polo ou ceux de Pétrarque. Par la suite de nombreux auteurs se sont essayé à cet exercice, Vivant Denon et Le voyage dans la Haute et Basse Égypte , Stendhal et ses Mémoires d’un Touriste , Nerval avec son Voyage en Orient. Pourtant, l’écriture du lieu ne se limite pas à l’écriture d’un voyage, on trouve dans Walden ou la vie dans les bois l’écriture d’un lieu unique l’étang de Walden où Henry David Thoreau s’est installé pendant une durée de deux ans afin de se retirer partiellement de la société. Thoreau à écrit ce livre dix ans après avoir quitté son