dissertation en attendant godot
Le jour, dans le cours de français du vendredi matin.
Neuf heures, les élèves cherchent comment commencer leur texte.
Qu’est-ce qu’on attend ? De l’inspiration. Pour quoi faire ? Parce qu’il faut écrire notre texte. Allons-nous-en. On ne peut pas. Pourquoi ? Parce qu’on veut passer notre dissertation. Il faut bien commencer quelque part. Semblerait-il que Samuel Beckett aurait écrit une pièce qui détourne toutes les pratiques traditionnelles du théâtre. Quelqu’un aurait entendu dire, on ne sait pas de qui, on ne sait pas d’où, cette pièce se nomme En attendant Godot. Cette histoire n’est pas concrète. Elle a été créée dans le but que les personnages n’évoluent, ne ressentent et ne vivent pas dans un espace-temps défini. « Il ne se passe rien. En somme. » (S. Beckett)
Samuel Beckett détourne les règles du théâtre, car l'histoire n'est pas concrète. Généralement, dans une pièce classique, il y a un début, une exposition, un coup de théâtre, un nœud et un dénouement. De plus, dans la forme du texte, il y a des actes et dans ces actes il y a des scènes. Le manque de dénouement et le fait qu'il y a deux actes identiques contournent les règles. Premièrement, il n'y a pas de dénouement. La fin «VLADIMIR.- Alors, on y va? ESTRAGON.- Allons-y. Ils ne bougent pas.» informe que l'histoire pourrait se continuer. Donc, tout peut faire croire qu'ils vont continuer leur cheminement de la même façon que les deux jours précédents. Ainsi, on ne peut pas décrire les dernières lignes de l'ouvrage comme étant un aboutissement. Normalement, le dénouement sert à apporter une solution à un problème. Bref, il n'y a pas de fin dans l’œuvre de Samuel Beckett. Deuxièmement, les deux actes partiellement identiques ne montrent pas que l'histoire est concrète. Tout d'abord, la didascalie : «Lendemain. Même heure. Même endroit. […] Chapeau de Lucky à la même place. (p. 73)» dans le deuxième acte ou bien dans les paroles d’Estragon : « Voilà