L'existence du mal est pour l'homme une évidence : il en constate les ravages dans sa vie quotidienne : guerres, maladies, conflits, catastrophes naturelles, mort,… Ce spectacle désolant provoque en lui une indignation profonde, et fait résonner dans son esprit et son cœur la question "pourquoi?". Jean Nabert, dans son Essai sur le Mal, fait ce constat et le prolonge à certaines de ses dimensions : "Tout se passe comme si, par le sentiment de l'injustifiable, se découvrait à nous, dans certains cas, indépendante des oppositions dessinés par les normes, une contradiction plus radicale entre des données de l'expérience humaine et une demande de justification que la seule transgression de ces normes ne parviendrait pas à décevoir, que la seule fidélité à ces normes ne parvient pas à satisfaire." Nous sommes donc en mesure d'interroger, en premier lieu, l'omniprésence du mal dans la vie humaine et des répercussions de ce spectacle sur son existence et ses actions. Parmi ses actions, nous nous intéresserons particulièrement aux dimensions de celles à signification morale que Nabert pointe : la transgression et la fidélité. Et, finalement, si Nabert affirme leurs