Dissertation merleau-ponty la liberté
Qu’est-ce donc que la liberté ? Est-ce un pouvoir absolu de choisir qui s’oppose à tout déterminisme ? Tel est le problème auquel Merleau-Ponty répond dans cet extrait de saPhénoménologie de la perception. L’auteur décrit une liberté qui est certes choix mais qui s’insère dans le monde. Reste qu’on peut se demander si, en faisant de la liberté de l’homme un être au monde, on n’est pas conduit finalement à nier la possibilité de s’arracher au monde. N’est-ce pas alors nier sans le vouloir la liberté.
Lignes 1 à 3, pour introduire les 2 thèses classiques sur la liberté, MP explique leur origine. Elles s’appuient sur une interprétation différente de la naissance, de la venue au monde de chacun d’entre nous et de notre rapport au monde. La position déterministe s’appuie en effet sur le constat que nous naissons « du » monde. Donc le monde nous précède et nous survivra. Dans ce cas, il y a un avant nous comme il y aura un après nous. Et cet avant dessine le cadre dans lequel nous allons être. Nous arrivons donc dans un monde « déjà constitué » , c’est-à-dire avec ses valeurs, son ordre, ses limites. Et nous en sommes aussi bien le fruit que les héritiers. Et donc on ne peut que faire avec. On n’a pas choisi de naître, ni de naître de tels parents, ni de naître homme, membre de telle ou telle société, à tel moment de l’histoire. On ne choisit pas notre condition humaine, ni notre condition sociale et culturelle. ET cette condition nous pose des limites a priori. Mon milieu de naissance détermine l’éducation que je vais recevoir, les valeurs qui vont être les miennes, de même je reçois de mes parents, une hérédité, un caractère, qui déterminera mes choix et actes futurs. L’avant conditionne l’après, nous ne sortons pas de nulle part. La