Peut-on se mentir à soi-même ? Pour répondre a cette problématique il faut d’abord définir l’être soi et le mensonge. Appliqué à la personne humaine le terme soi renvoie à l'individu, à la distinction de celui-ci, ou à la conscience qu'il peut avoir de lui-même. Le mensonge est l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité. Plus précisément, mentir consiste à dire le contraire de sa pensée dans l'intention de tromper autrui ou de se tromper soi-même. Se mentir à soi-même est donc le fait pour l'Homme de tromper sa propre personne, de se détourner d'une vérité dont il a conscience et qu'il ne semble pouvoir ou vouloir accepter. Comment est-il donc possible d’être victime d’un mensonge dont nous sommes nous même l’auteur ? Pour répondre à cette problématique nous verrons dans une première partie que le mensonge relève de la conscience, dans une seconde partie nous verrons qu’il est possible de se mentir à soi même et dans une troisième partie nous verrons que l’on ne perd pas la conscience lorsque l’on se ment à soi-même. Durant cette dissertation plusieurs hypothèses seront mises en évidence, Pourquoi l’homme cherche-t-il à se mentir a soi-même ? Les concepts qui seront ici abordés sont la conscience, l’inconscience, le mensonge, la vérité, et le sujet.
La conscience est la perception chez l'homme de sa propre existence et du monde qui l'entoure. Elle nous donne la capacité d’agir sur nous même. Être conscient lorsque nous agissons, éprouvons quelque chose, réfléchissons, c’est avoir une connaissance de ces actes, sensations, réflexions. Pour Descartes avoir une conscience au sens moral c’est avant tout penser. Il dit : « je pense, donc je suis » ici ce que nous apprends Descartes, c’est que celui qui pense a toujours la certitude d’exister. Dès que je pense je ne peux manquer de me rappeler que c’est moi qui pense. Chaque individu a donc une conscience qui est le résultat de leurs existences. On a vu que la