Dissertation Saint Augustin
« Le juste, en effet, n’existe qu’entre ceux dont les relations mutuelles sont sanctionnées par la loi, et il n’y a de loi que pour les Hommes chez lesquels l’injustice peut se rencontrer ». Par cette citation, tirée d’Ethique à Nicomaque, Aristote définit les conditions d’existence de la justice : le juste doit donc son existence à celle de l’injustice et au regroupement des Homme au sein d’une même société. Chaque action entrepris par l’Homme peut alors être considérée comme juste ou injuste. Dire que quelque chose est juste, c’est dire que cette chose respecte les droits des personnes en tant qu’elles sont considérées comme égales. Aujourd’hui, c’est l’exercice de la justice qui permet de vivre (en partie) en coexistence pacifique dans notre société.
Saint Augustin (354-430 ap JC), philosophe et théologien chrétien d'origine berbère, écrivit dans l’œuvre La Cité des Dieux « Le sage n’entreprend que les guerres justes. Eh ! N’est-ce pas cette nécessité même de prendre les armes pour la justice qui doit combler le sage d’affliction, si, du moins il se souvient qu’il est Homme ? Car enfin il ne peut faire une guerre juste que pour punir l’injustice de ses adversaires, et cette injustice des Hommes, même sans le cortège de la guerre, voilà ce qu’un Homme ne peut pas ne pas déplorer. ». Par-là, Saint Augustin évoque le paradoxe de la « guerre juste », celui de prendre les armes et d’utiliser la violence pour rétablir la justice (et ainsi la paix). Mais dans un même temps, l’injustice ne doit pas rester impunie, et la guerre semble être le meilleur moyen de punition. Ainsi, Saint Augustin souhaite nous faire réfléchir sur cette notion de guerre juste, sur son aspect positif et son aspect négatif.
Une problématique peut alors être posée : La guerre est-elle un moyen juste de punir l’injustice des Hommes, alors que ces deux termes, « guerre » et « juste » s’opposent diamétralement ?
A l’aide de l’étude des trois œuvres au programme, Le Feu de