Le juste et l'injuste ne sont-ils que des conventions
Le juste et l'injuste proviennent du mot justice, jus di care en latin qui signifie « dire le droit ». On sait ce qui est juste grâce à la loi et au droit. Le droit est censé établir le juste. Il faut alors faire la distinction entre le droit positif et le droit naturel. Le droit positif est un ensemble de lois telles qu'elles existent effectivement (code civil, pénal, de la route). Le droit naturel est le droit tel qu'il est inscrit dans la nature, il préexiste aux lois. On découvre le droit naturel et on crée le droit positif. Le juste c'est ce qui est positif ou ce qui est légal.
Une convention est un pacte passé entre les hommes. Elle est le plus fréquemment créée par l'homme, elle a donc un caractère contingent voire arbitraire. Une convention change d'un pays à un autre ou encore d'une époque à une autre. Par exemple les langues ne sont pas les mêmes selon les lieux et les époques, l'art non plus, une convention est par conséquent inconstante et relative.
On peut alors se demander si la justice et l'injustice sont des conventions, si il existe une justice universelle, si la justice issue des lois déterminées par l'homme est arbitraire, si celles-ci suffisent à dire le juste ?
Dans un premier temps nous constaterons que le juste et l'injuste ne sont que conventions puis dans un deuxième temps que le juste n'est pas conventionnel ou du moins qu'il n'est pas que conventions.
Le droit positif est un droit conventionnel, c'est explicitement une convention humaine, relative, variable en fonction des cultures, des époques, des lieux, il y a une part d'arbitraire inévitable. Par exemple les limitations de vitesse sont imposées de façon arbitraires, différentes selon les pays, les époques. De plus on appelle légal ce qui est conforme au droit positif. Or ce qui est légal n'est pas forcément légitime et ce qui est légitime n'est pas forcément légal. Il n'y a donc de justice que