Evoquer l’autre a toujours été un sujet d’actualité, les écrivains se sont souvent servi de cette critique permanente de la différence pour analyser ces remarques de manières bien différentes. Nous avons étudiez plusieurs textes argumentatifs qui reprennent chacun une façon d’évoquer l’autre. Ainsi nous étudierons le sujet en trois parties, tout d’abord, nous allons montrer qu’il est possible d’évoquer l’autre sans se remettre soi-même en question. Ensuite, nous argumenterons sur l’impossibilité d’évoquer l’autre sans le rapporter à soi-même lorsque on s’interroge sur ce qui est différent chez l’autre par rapport à nous. Enfin, nous terminerons par la remise en question de soi-même lorsqu’il s’agit d’évoquer l’autre.

Tout d’abord, évoquer l’autre, c’est exotique c'est-à-dire qu’il est possible d’évoquer l’autre, donc quelqun de différent, sans se remettre en question soit même. Par exemple, dans un extrait de La Colonie, de Marivaux, trois hommes et deux femmes débattent. Ici chacun des deux partis évoquent l’autre sexe sans remettre en cause leurs propres actions. Lorsque un locuteur veut soutenir une thèse contre une autre, à aucun moment il n’admettra avoir besoin de revoir son jugement. Marivaux de ce fait présente un cas longtemps débattu : les hommes ne souhaitent aucun changement, c’est ainsi et pas autrement. La différence entre les deux sexes vaut un traitement différent. Nous avons remarqué également que les hommes n’ont aucun argument véritable puisqu’ils ne cherchent pas convaincre leurs interlocutrices. Donc, critiquer quelqu'un sans se remettre en question soi-même c’est donc un préjugé qui plait et que l’on ne veut changer en aucun cas, ainsi la différence par rapport à soi-même n’est perçu que lorsqu’on imagine être pareil aux autres.

Ensuite, évoquer l’autre, c’est s’interroger sur ce qui fait que l’autre est différent de soi : il est impossible d’évoquer l’autre sans le rapporter à soi-même. Dans un extrait de Entretiens sur la pluralité