Dissertation: l'information
« Un gouvernement du peuple, quand le peuple n’est pas informé, ou n’a pas les moyens d’acquérir l’information, ne saurait être qu’un prélude à une farce ou à une tragédie – et peut-être même au deux. »
James Madison
Ma main tremble. Par ma plume, la concrétisation d’un rêve. Le mien. Le notre. L’homme naîtra libre. L’homme vivra libre. L’homme mourra libre.
La signature de la constitution est un fait historique qui aura alimenté tous les fantasmes. C’est néanmoins ainsi que j’imagine la scène : des hommes rassemblés autour d’un manuscrit, échangeant des propos solennels.
En vérité celle-ci fut sans nul doute plus classique… Quoi qu’il en soit la renaissance de la démocratie mérite une romance.
En 1780, la constitution entre en vigueur. Chaque collaborateur ajoute sa pierre à l’édifice. Parmi eux, nous devons à l’illustre James Madison la séparation des trois pouvoirs. Trois ? Non. Précurseur, l’homme savait qu’un 4ème pouvoir, presque officieux serait nécessaire à la prospérité démocratique : Le média.
En accord avec ceci, nous lui devons la brillante citation suivante : « Un gouvernement du peuple, quand le peuple n’est pas informé, ou n’a pas les moyens d’acquérir l’information, ne saurait être qu’un prélude à une farce ou à une tragédie – et peut-être même au deux. » Par une conjecture éminente, Madison fait de l’information une pièce clé du puzzle démocratique. Une pièce sans laquelle un gouvernement du peuple ne peut être gouvernement du peuple. Le message implicite est limpide : la démocratie n’est pas éternelle ; l’information est un droit, mais surtout un devoir. Nous tenterons dès lors d’adapter cette thèse au monde moderne, chercheront à comprendre dans quelle mesure ce message conserve-t-il une importance.
Aujourd’hui, dans les démocraties contemporaines, l’information n’est plus utile, elle est rentable. « Du profit avec du futile » est devenu le triste adage du média moyen. Pas assez de tirages ? Surchargez la