Doc essai
Ce cas doit permettre aux étudiants de comprendre les limites d’un management excessivement participatif, laissant une trop grande autonomie aux salariés : ces derniers peuvent se retrouver dans une situation délicate en l’absence d’un vrai « chef d’orchestre », capable de prendre des décisions et de contrôler leur mise en œuvre.
1. Analysez le style de direction pratiqué par M. Le Naif.
M. Le Naif revendique un management de type participatif conduisant à laisser une grande autonomie aux salariés. Mais il semble oublier qu’il appartient au dirigeant, in fine, de prendre certaines décisions et de les faire appliquer. Le management pratiqué par M. Le Naif se veut très démocratique, fondé sur des valeurs emblématiques fortes comme la liberté ou l’égalité, mais il aboutit à nier l’importance de la hiérarchie et de la coordination du travail des différents acteurs. Ce type de management réduit effectivement les risques de conflits entre la direction et les salariés. Mais il peut être source de conflits entre les équipes ou les services et peut s’avérer dangereux pour la cohésion du groupe et l’efficacité de l’entreprise.
2. Montrez que certains dysfonctionnements constatés dans l’entreprise peuvent être corrélés à ce style de direction.
Conflit entre le responsable des achats, le responsable export, et le responsable technique chargé de la fabrication des nouveaux produits : ce conflit peut résulter d’un problème de précision dans la définition des missions des équipes : il appartient normalement à la direction de préciser le rôle et les frontières de la responsabilité de chaque acteur, ce qui peut permettre d’anticiper les conflits de compétence. Chez Synergies, ce sont les chefs d’équipes qui définissent les frontières de leur compétence. Des empiètements sont dès lors inévitables. Stress des cadres intermédiaires : imposer des objectifs et laisser à chaque acteur la