Document francais
Le sonnet est composé, comme souvent, d'une seule et unique phrase (trois subordonnées temporelles (simultanéité) dans les quatrains (évocation de la guerre); principale, dans les tercets, suivie de relatives et d'une subordonnée temporelle) : la volonté d'unir les deux parties du poème est très nette. Le verbe principal se trouve au début du vers 9 ("Il est un Dieu"). La structure grammaticale épouse exactement la forme même du sonnet et illustre (et renforce) le propos : l'indifférence de Dieu et de l’Eglise devant les misères humaines (ici la guerre). Il y a d'un côté (les quatrains) la guerre ; de l'autre, l'Église, et dans le silence de Dieu, son sommeil paisible, son rire, une complicité très marquée.
2) Quelles particularités formelles, par rapport au reste du poème, observez-vous dans les vers 7 et 8 ?
On note à la fin du second quatrain (vers 7 et 8) une sorte de parenthèse (mise en apposition) consacrée aux victimes (les hommes) et à une invocation à la nature, et qui fait le lien entre les deux parties du sonnet.
On remarquera aussi l'utilisation de la deuxième personne du singulier : "ô toi", le poète s'adressant directement à la nature, sur le ton de la prière. Le temps utilisé, le passé simple ("fis") renvoie à la création et aux origines du monde. Le présent utilisé partout ailleurs montre ce que les hommes (une certaine classe sociale) ont fait de cette création... nature souillée et trahie par la guerre (lien avec les quatrains) ; nature véritable créatrice des hommes (lien avec la seconde partie).
Le poème est un sonnet classique, composé de deux parties, l'une (les quatrains) consacrée à la guerre, l'autre (les tercets) à "Dieu", avec une sorte de parenthèse centrale (vers 7 et 8) : l'invocation à la nature.
LES SENSATIONS : la poésie est