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XVIème siècle (1522 – 1560)
Un poète de la Plèiade
La postérité en fait un des deux grands poètes de la pléiade. Comme Ronsard, il délaisse la verve populaire de Rabelais et opte pour une poésie savante, imitée des grecs des latins et des Italiens. En outre, il insiste sur le nécessaire travail du poète, homme désintéressé et grave, prêtre de la poésie – son art et sa religion en même temps.
Le Défenseur de la langue Française
Premier ouvrage de critique littéraire qui ait marqué notre littérature, la défense de la langue française permet à son auteur de défendre notre langue contre les humanistes qui écrivent en latin et en grec. Des anciens cependant, du Bellay retient les genres poétiques, qu’il préfère aux rondeaux, ballade, virelais en vogue au Moyen-âge. Enfin pour étoffer la langue française, il crée des mots nouveaux empruntés aux langues anciennes, régionales ou techniques.
Le poète de l’Exil
Son séjour de quatre années à Rome lui fait connaître l’enthousiasme de l’érudit, qu’il transmet dans les Antiquités de Rome, bientôt suivi du plus amer désenchantement devant les compromissions, les basses intrigues de la cour pontificale. C’est le temps des regrets, de la maturité poétique, où Du Bellay chante le bonheur d’Ulysse de retour sans sa patrie. Ce dégout de la vie mondaine et de la servitude dorée hante sa dernière œuvre, Le Poète Courtisan, véritable testament poétique, étonnamment moderne dans sa problématique.
Un maître du sonnet
Du Bellay trouve dans le sonnet, qu’il emprunte à Pétrarque, un espace poétique où son art de la concision de l’allusion de la légèreté son sens aigu du travail poétique peuvent s’épanouir. Il pratique avec le même bonheur le sonnet élégiaque, le sonnet descriptif, où pour la première fois il chante la triste beauté des ruines et le sonnet satirique où il met à nu les intrigues de cour.
Un précurseur du Romantisme ?
Par sa nostalgie maladive, son goût bléssé de la perfection, l’idéal