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Stéphanie Bertincourt
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Analyse sémiotique d’une adaptation filmique. Le Pays sans étoiles de Pierre Véry
Le récit s’impose encore comme le mode canonique du divertissement populaire. Quoi de plus légitime par conséquent pour le cinéma, et ce dès sa naissance, que de puiser abondamment dans l’écriture romanesque et de la transposer à l’écran ? Si l’idée semble simple, la pratique admise et omniprésente, la comparaison des textes littéraires et de leur adaptation filmique n’est que rarement vue sous un angle approprié ; au contraire, elle suscite débats teintés d’affectivité oscillant entre les catégories de fidélité ou de trahison par rapport à l’oeuvre source. Il faut convenir que l’adaptation filmique en tant que procédure intertextuelle est marquée par l’invisibilité et doit être recomposée à partir de traces manifestes. Parmi celles-ci le scénario semble être le texte de référence médiatisant le passage de la langue au langage cinématographique.
Amené à se faire oublier, texte secondaire et transitoire, le scénario se présente comme le prisme par lequel un contenu est remodelé vers un nouveau complexe de matières de l’expression. Il nous paraît alors comme la manifestation textuelle privilégiée signifiant un procès de transfert et en conséquence peut servir de texte d’arrivée pour la comparaison avec le texte source ; encore de nature linguistique et scripturale mais désormais plus du tout littéraire, l’écriture scénaristique, notationnelle, prescriptive, organise le récit vers la monstration tout en projetant une nouvelle narration. Par la comparaison l’objectif devient alors de retracer en termes d’actes, d’opérations le faire transformatif entre les deux textes.