Donnez nous notre pain quotidien
Comment satisfaire les besoins alimentaires de 7 milliards d'individus ? La sousalimentation et les déséquilibres en matière de ressources constituent la préoccupation dominante du XXIe siècle. Pour tenter de décrypter les causes de ce phénomène inquiétant, nous nous intéresserons aux articles de Vincent CAPDEPUY, « Nourrir la planète », publié dans le magazine Sciences humaines, n°244, janvier 2013 ; de Laetitia VAN EECKHOUT, « Pour nourrir la planète, ‘L'agroécologie’ doit remodeler l'agriculture », publié dans le journal Le Monde, 9 mars 2011 ; et de Robert PAARLBERG, « La grande illusion du bio », publié dans le magazine Books, n°39, janvier 2013. Armés de faits et de chiffres préoccupants, nous nous efforcerons, par le biais de ces trois articles, de constater la gravité de la situation, avant d'en établir les causes principales et de tenter de dégager plusieurs solutions.
La nourriture aux riches, l'appétit aux pauvres
Aujourd'hui, on dénombre 868 millions de personnes qui souffrent, au quotidien, de sous-alimentation, soit 12% de la population mondiale. Un constat posé par Vincent Capdepuy et surtout établi dans certaines franges des continents africain et asiatique. Au sein de nos sociétés occidentales par contre, c'est au contraire la surconsommation qui prédomine : le nombre de cas d'obésité ne cesse d'augmenter, un paradoxe focalisant l'attention des experts de la santé. Selon Vincent Capdepuy : « La consommation alimentaire quotidienne moyenne du terrien est [même] passée de 2500 kcal dans les années 1960 à plus de 2800 kcal actuellement ».
Une surconsommation synonyme d'une surproduction qui nous mène, selon Laetitia Van Eeckout, à un désastre écologique alarmant : dégradation des sols, épuisement des réserves d'eau douce et altération générale du climat.
Pas de fumée sans feu
Cette surconsommation ne reste pourtant qu'une prérogative des pays occidentaux. Robert