Dossier sur la dyspraxie
Maladroit, brouillon ou même fainéant : voilà les adjectifs dont se retrouve affublé l’enfant atteint de dyspraxie, un trouble de la coordination motrice. Longtemps méconnu, ce mal atteint pourtant 3 à 6% des jeunes, sous différentes formes. Tous les gestes qui nous semblent simples et naturels représentent pour lui un effort considérable de concentration. Les gestes ne sont jamais automatisés, contrairement à nous qui pouvons effectuer deux ou trois tâches en même temps sans avoir besoin de se concentrer particulièrement. Voyons plus en détail ce qu’est la dyspraxie et les difficultés qu’elle entraîne, puis intéressons nous à la manière dont la législation prend en compte ce handicap, et enfin voyons quels dispositifs pédagogiques peuvent être mis en place pour aider l’enfant à progresser.
I-La situation de handicap
I-1-Définition de la dyspraxie
1) Qu’est-ce qu’un enfant dyspraxique ? a) Définition La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l'absence de toute paralysie des muscles impliqués dans le mouvement. Il existe différentes formes de dyspraxies. Celle qui nous intéresse ici est la dyspraxie constructive visuo-spatiale qui associe un trouble dans l’organisation du geste, un trouble du regard (l’enfant a du mal à explorer un espace fixe) et un trouble de la construction de la spatialisation. Le sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très coûteux en attention, et rend la coordination des mouvements complexes de la vie courante extrêmement difficile, donc rarement obtenue. L’enfant dyspraxique est un enfant anormalement « maladroit », qui ne peut organiser les gestes qu’il conçoit pourtant bien et dont toutes les réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes. La dyspraxie est un handicap peu connu, qui concernerait pourtant 3 % à 6 % des enfants. Contrairement à ce que