Introduction : L’obligation morale que l’on peut ressentir lorsque l’on crée un dommage à autrui est une obligation juridique qui est inscrite dans le Code civile à l’article 1382 qui dispose « tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ». La responsabilité contractuelle a vocation à s’appliquer lorsqu’il y a eu inexécution ou une mauvaise exécution d’une obligation contractuelle. La responsabilité délictuelle a vocation à s’appliquer lorsqu’auteur et victime ne sont pas liés par un contrat et qu’il y a eu une faute civile, une violation de ce que le juriste Planiole appelait une « obligation préexistante », c'est-à-dire une violation d’un devoir prévu par la loi ou par la jurisprudence. Un quasi-contrat est une source d’obligation comme la responsabilité civile et va aboutir à obliger quelqu’un comme un contrat. Mais c’est un fait volontaire licite qui permet d’octroyer une indemnisation à celui qui s’est appauvri au détriment d’autrui, sans contrat et sans dommage. Un fait est une action qui va déclencher l’application d’un quasi contrat. Par ex la gestion d’affaire, ce qui la déclenche est une entraide, comme le voisin qui agit pour aider son voisin parti en vacances, pour réparer le toit de sa maison détruit par un arbre. Dans les deux cas, responsabilité civile et quasi-contrat, nous sommes en présence de mécanismes créateurs d’obligations. Le droit des obligations a une place importante dans notre société, d’abord par sa présence dans le quotidien et parce qu’il draine des enjeux économiques forts. Les juristes européennes essayent de se mettre d’accord sur ce droit. Il y a des conceptions juridiques très différentes.

• La notion d’obligation L’obligation au sens commun est tout devoir auquel on est astreint en vertu de règles diverses qui peuvent être morales, professionnelles, sociales ou religieuses. Au sens juridique, l’obligation est un devoir qui