Droit pénale chap 1
Le droit pénal peut se définir comme la réaction de la société face au phénomène criminel. Le phénomène criminel s'appelle l'infraction , et la réaction de la société sera la sanction. Comment sanctionner ? Que nous inspire le phénomène criminel : que nous inspire l'infraction ? Comment bâtir une politique pénale ?
L'infraction inspire différents sentiments.
L'infraction commise par un délinquant fait peur : elle peut susciter : horreur, angoisse, mépris ou dérision : horreur pour le meurtrier en série, angoisse lorsque l'on parle du terroriste, mépris lorsque l'on évoque l'homme qui est au pouvoir et qui en abuse, dérision enfin lorsque l'on évoque l'action commise par le malheureux. En tout cas, on ne reste pas indifférent devant le phénomène criminel.
De manière générale, l'infraction provoque un sentiment car l'ordre publique est troublée par l'infraction et du coup l'on est plus tranquille. Face à l'infraction, l'individu va réagir d'instinct. La réaction est d'abord individuelle. Comment l'individu va-t-il réagir ? Comment la société va-t-elle réagir ?
La réaction collective va guider la politique criminelle. Les réactions individuelles face au crime peuvent-être fort diverses : quelques fois l'on ressent un besoin de vengeance : sentiment humain et non noble que l'on ne peut empêcher, mais que l'on peut contenir et maîtriser, mais qui existe et peut durer longtemps. Face à l'impunité, l'individu veut venger. La vengeance est un sentiment humain, déraisonné qui peut conduire l'individu à faire n'importe quoi. Le délinquant commet une infraction, il faut lui faire payer le juste prix.
On peut aussi avoir un sentiment de sympathie ou de pitié envers le brigand. Faut-il condamné celui qui a hébergé un sans-papier. Parfois, on peut avoir de la compassion pour celui qui commet le délit.
Quelques fois enfin, l'infraction invite moins à punir qu'à se protéger. On n'a pas envie de réprimer mais plutôt que de tels actes ne se