Du bellay
En 1547, il part étudier le droit à l'université de Poitiers, où il se lie d'amitié avec Ronsard. Ensemble, ils rejoignent Paris et les enseignements du Collège Coqueret, où l'helléniste Jean Dorat leur fait découvrir les auteurs de l'Antiquité et ceux de la poésie italienne. Autour de lui se forme la Pléiade, composée de sept membres, en référence à la constellation. En 1549, du Bellay signe "Défense et Illustration de la langue française", inspirée des idées du groupe qui souhaite défendre le Français contre la domination du Latin, cultiver les genres nouveaux, enrichir le vocabulaire... L'Olive (1549) de Joachim du Bellay, premier recueil français de sonnets amoureux, témoigne parfaitement de ce profond renouvellement de la poésie.
De 1553 à 1557, il devient secrétaire du cardinal Jean du Bellay, cousin de son père et célèbre diplomate, avec qui il partira pour Rome. Le poète découvre alors la ville mythique de l'Antiquité, qui n'est plus que ruines, faste et débauche. Le regret s'empare du poète, sentiment qui lui inspirera ses plus belles pages. En 1557, il rentre en France et publie Les Antiquités de Rome, les Divers Jeux Rustiques et Les Regrets (1558), d'où sont tirés les fameux sonnets "France, mère des Arts" et "Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage". Ces écrits sont reconnus en leur temps et valent à Joachim du Bellay de participer à la vie intellectuelle parisienne. Mais malade, il s'éteint subitement, à sa table de travail, dans la nuit du 1er janvier 1560. Il fut enterré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, où sa sépulture est désormais perdue, loin des rives de la