Débat sur les maisons closes
A la question « faut-il rouvrir les maisons closes ? », les Français répondent « OUI » à 59%, révèle un sondage réalisé par l’institut CSA pour Le Parisien. Les hommes sont très largement favorables à cette réouverture (70%), les femmes un peu moins (49%), mais la principale nouveauté de ce sondage c’est que les opposants sont de moins en moins nombreux. Ils sont 10% contre 26% il y a sept ans.
La députée UMP Chantal Brunel est pour, afin de mieux protéger les prostituées. Le président de l’association Mouvement du nid, Bernard Lemettre, s’y oppose farouchement, au nom du respect de la dignité des femmes.
La question de leur réouverture a été soulevée récemment par la députée UMP Chantal Brunel. Auteur d’un livre, Pour en finir avec la violence faite aux femmes*, elle fait également partie d’un groupe de travail sur la prostitution mis en place par le ministère de l’Intérieur.
POUR :
Chantal Brunel, député UMP de Seine-et-Marne. La prostitution est un sujet que l’on n’aborde pas car il est sensible et difficile. Et comme la classe politique est essentiellement masculine et qu’un homme ne peut pas évoquer ce sujet, on a un vrai problème. Lorsque le délit de racolage passif a été créé en 2003, elle a été votée en pensant que c’était une bonne idée. Mais sept ans plus tard, on se rend compte qu’on n’a fait qu’éloigner la prostitution du cœur des villes vers les forêts et Internet.
Et il semblerait que beaucoup de prostituées, poussées à la clandestinité, soient à la merci de réseaux mafieux et soient traitées très difficilement. Il est plus facile de faire de la destruction d’êtres humains dans ces conditions.
Qui plus est, la clandestinité ne permet pas aux associations de s’en occuper. Aujourd’hui, il y des maisons de dressage, avec des femmes en position de semi-esclavage.
Plus que de maisons closes, la création de maisons ouvertes destinées aux femmes qui ont fait de la prostitution leur métier, qui paient leurs impôts et qui sont