Urgence de faire autrement

Une révolution en architecture doit permettre des innovations capables de changer la situation.

Situation

De nos jours l’architecture, l’urbanisme et l’environnement sont dominés par l’argent. Le secteur privé détient pratiquement le monopole de tout ce qui est construit, c’est le maire qui est le dernier rempart pour défendre l’intérêt public et les qualités de vie, il peut refuser les plans qui laissent trop de place à la spéculation et favoriser des projets novateurs et respectueux de l’environnement. On voit de plus en plus de projets innovants qui tentent de faire bouger les habitudes et les façons de faire dans la construction comme dans l’urbain mais ils suscitent des réactions de prudence.
Mais en mon sens, il y a nécessité d’innover en architecture comme en urbanisme, vu l’état alarmant de la planète.

Révolution

Le développement durable est le « cheval de Troie »[1] de l’architecture et de l’urbanisme, il s’est immiscé dans notre façon de faire, il nous force à agir autrement, nous oblige à repenser notre manière de fabriquer un projet en ne raisonnant plus avec les mêmes outils et surtout en ne visant plus les mêmes objectifs.
Ces nouvelles données se traduisent par des réglementations, la grenelle de l’environnement de l’automne 2007 rédige des textes qui ne suffisent pas pour innover ; il faut une réflexion commune entre architectes, urbanistes et ingénieurs. Car pour l’instant le « syndrome de la patate chaude »[2] fait rage, tout le monde se renvoi la faute, l’inaction, le promoteur trouve ça trop cher, l’investisseur a peur que les produits ne se revendent pas, l’entreprise ne sait pas faire, les usagers ne trouvent pas de logements écologiques… Il faut agir dans le même sens grâce à une prise de conscience collective.

Innovation

Selon Nicolas Michelin[3], les assurances freinent l’évolution nécessaire en architecture, c’est la « clef de voûte du système »[4] en effet tout doit être certifié,