Développement laitier
CONTEXTE ET ENJEUX Les contre-performances d’un élevage ex tensif largement prédominant avait contraint l’Etat du Sénégal à se tourner vers l’importation pour combler le fossé résultant du déficit de l’offre en produits laitiers vis-à-vis de la demande intérieure. La production nationale en lait se répartit entre 110 millions de litres provenant de l’élevage ex tensif et 1,3 millions de litres de l’intensif qui peine à dépasser ce seuil en dépit d’un volume d’investissement de plus de 2 milliards de francs CFA dans ce ty pe d’élevage (Bâ Diao, 1996). La dévaluation du franc CFA intervenue en Janvier 1994, en réduisant de moitié le pouvoir d’achat du trésor public en devises étrangères avait, du même coup, fait plonger le niveau de consommation annuelle per capita de 47 à 27 litres de lait bien en deçà des normes recommandées par l’OM S et l’Institut d’Hy giène de France (50 et 91 litres, respectivement), dégradant davantage les conditions nutritionnelles des couches les plus pauvres des populations, malgré une facture d’importation de 20 milliards de francs CFA . Toutefois, en dépit de ces effets pervers, la dévaluation devait permettre la relance des différents secteurs de l’économie nationale, particulièrement l’agriculture. C’est ainsi que l’Etat prit le pari de faire augmenter la production laitière pour faire remonter la consommation annuelle per capita de 27 à 31 litres au bout de 10 ans. La Lettre de Politique de Développement A gricole visait à terme une production annuelle de 245 millions de litres, soit une augmentation de 134 millions de litres par rapport au niveau actuel. L’option est alors portée sur l’amélioration génétique et, par conséquent, l’Etat s’engage à partir de 1999 au financement d’un programme d’insémination artificielle qui devrait intéresser à terme 100 000 vaches des troupeaux ex tensifs. A uparavant, le Projet d’appui à