Economie
La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Au delà de la croissance économique, le développement et l’amélioration du bien-être résultent de l’interaction de plusieurs types de capital : Comme il a été rappelé dans la fiche 1.1, la croissance économique, telle que mesurée conventionnellement par l’augmentation du PIB par tête, n’est pas nécessairement synonyme d’amélioration du bien-être pour tous. En outre, la croissance du PIB au cours d’une période donnée peut s’accompagner d’évolutions qui compromettent les possibilités d’amélioration du bien-être dans le futur. L’analyse économique du développement soutenable, ou durable, met l’accent sur la préservation des possibilités de développement futur. En s’appuyant sur l’analyse classique de la production dans laquelle les flux produits résultent de la mobilisation de facteurs de production – capital productif et travail, dans les analyses habituelles -, elle élargit donc la notion de capital productif et adopte une approche patrimoniale dans laquelle sont pris en compte différents stocks de capital. On peut ainsi opérer une distinction entre les capitaux naturel, physique, humain, social et institutionnel. Le capital naturel regroupe les ressources diverses de la nature susceptibles d’engendrer un service productif (richesses de la mer, du sol, du sous-sol...). Le capital physique est un bien produit dans le passé par l’homme et utilisé comme moyen de production (bâtiment, machine, matériel…). Le capital humain peut aussi faire l’objet d’une accumulation par l’homme et regroupe les capacités physiques, intellectuelles d’un individu ou d’un groupe d’individus ; il peut être accumulé par la formation, initiale ou professionnelle. Le capital social est une notion empruntée à la sociologie : il s’agit du réseau de relations d’un individu ou d’un groupe, qui peut être considéré aussi comme une ressource mobilisable.