En quoi l'eps s'inscrit-elle dans la logique d'une discipline d'enseignement
Selon J.P Clément (« L’identité de l’EP scolaire au XX s. », 1993) : « L’identité est une notion dynamique, jamais achevée et sans cesse reproblématisée par la dialectique de la conformité et de la différentiation. ». Au regard de cette déclaration, la place de l’EPS et le statut qu’elle occupe aujourd’hui est loin d’être stabilisé. En effet, cette discipline, et peut-être plus encore que n’importe quelle autre, a le devoir permanent de réaffirmer son utilité et sa contribution particulière au développement de l’élève pour justifier son identité de discipline d’enseignement scolaire à part entière. Pourtant, pour A.Hébrard (Cahier pédagogiques n°361, 1998), l’EPS constitue une discipline d’enseignement « à part entière…et entièrement à part. ». Dès lors, si l’EPS se différencie des autres disciplines, qu’est-ce qui, dans sa nature, peut lui conférer un statut de discipline d’enseignement ?
Ainsi puisque d’une part, « les apprentissage en EPS ne sont pas tout à fait comme les autres, ils mettent en jeu le corps propre lui-même en déplacement dans un environnement d’objets physiques » (Marsenach 1991 « EPS : quels enseignements ? ») et que d’autre part, en EPS « on ne pose pas les savoirs sur une table en face de soi » (Revue contre-pied n°1 « EPS, discipline scolaire » 1997), on comprend aisément les difficultés que peut engendrer cette discipline spécifique… Dès lors, se questionner sur l’identité de l’EPS en tant que discipline d’enseignement scolaire revient à envisager différentes alternatives complexes, et notamment la dialectique entre son objet d’enseignement et sa contribution à l’atteinte des grands objectifs du système éducatif.
En premier lieu, nous pouvons nous interroger sur la nature même d’une discipline d’enseignement scolaire … Pour P.Arnaud (« Psychopédagogie des APS », 1985), « Une discipline d’enseignement se définit par son intégration