ENFANCE nathalie sarraute

1833 mots 8 pages
Nathalie Sarraute y raconte, sous la forme d'un dialogue avec elle-même, ses souvenirs d'enfance. Cette période est déchirée entre ses parents, divorcés, et entre la Russie et la France. Sarraute essaye d'être aussi sincère que possible, et cette œuvre s'avère une sorte d'introspection où elle s'interroge sur la véritable nature de sa mère, froide et distante, et qui finit par l'abandonner à son père vers l'âge de neuf ans. Toutefois, vers la fin du livre, elle explique comment elle parvient à renouer tardivement le lien avec sa mère.

I- Le genre autobiographique

1 - Enfance : une autobiographie classique

La narratrice retrace à la 1re personne les souvenirs de Natacha, «Tachok», l’enfant que fut l’auteur. Cette 1re voix est doublée d’une autre voix, sorte de double de la narratrice, avec lequel elle entretient des dialogues destinés à commenter le récit d’enfance, à le rectifier. Le souci de vérité apparaît à plusieurs reprises. La narratrice s’efforce de restituer le point de vue de l’enfant; les évènements ne sont pas analysés, c’est la narratrice et son double qui apportent des éléments de réflexion. La narratrice avoue aussi parfois ne pas se souvenir. La narratrice cherche à donner de son personnage un portrait véridique: elle n’idéalise pas l’enfance et ne la dramatise pas. Elle se représente comme un enfant ordinaire et non comme un écrivain en herbe.

2- Une autobiographie originale

Ce texte est écrit au présent, car les seuls souvenirs qu’elle écrits sont « vivants ».
Ce texte est fragmenté en très courts passages: les moments sont juxtaposés, présentés sans lien de causes à effets. Elle n’explique pas son histoire, n’emprisonne pas la vie.
La forme dialoguée est originale: d’habitude, dédoublement adultelenfant, mais ici la voix narrative se double d’une voix plus critique qui intervient pour vérifier la fidélité du travail de remémoration. Ce procédé est lié à la méfiance de Sarraute envers le genre autobiographique:
«Je crois qu’on ne

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