erri de luca
13 avril 2015
Expression écrite
Comment le narrateur grandit, change, apprend ?
On peut dire que le personnage grandit parce que le livre commence en nous disant qu’il n’est qu’un orphelin, occasionnellement gardien de buts. Il est recueilli par Don Gaetano qui lui apprend. Il lui apprend tout ce qu’il sait et dit cette phrase qui restera le fil conducteur du livre : « t’aggia’ mpara’e t’aggiaperdere » ou : « quand je t’aurai appris je devrai t’abandonner » (p.24).
Don Gaetano lui apprend à aimer et à le démontrer sous sa forme physique avec la veuve noire : « Ce devait être le facimm’ ammore, faisons l’amour »(p.62-63) ; l’histoire de son pays en lui racontant des histoires de la guerre, le narrateur aime ces histoires : « Don Gaetano voyait bien ma curiosité pour ces histoires qui dataient du temps de ma naissance »(p.19-20) ; à bricoler, il lui apprend à devenir un homme à tout faire, c’est pour cela qu’il est si indispensable à l’immeuble ; à réfléchir lorsqu’il lui apprend à jouer à la Scopa, Don Gaetano ne cesse de remporter face au narrateur mais à la fin le narrateur fini par l’emporter, ce moment marque la fin de ce que Don Gaetano peut apprendre au narrateur : « Je ne suis pas distrait, c’est toi qui joue comme un dieu ce soir. Je crois que je ne peux pas gagner » (p.138-140).
A la fin du livre, Don Gaetano remet son couteau au personnage, il le considère comme un adulte et voit que c’est bientôt la fin de son apprentissage : « Un cadeau Don Gaetano ? Un cadeau pour moi ? […] je l’ouvris et je serrai le manche en os d’un couteau […] C’est un cadeau important, je vous revaudrai ça, c’est sûr. » (p.118-119), même s’il utilise son couteau pour tuer le fiancé d’Anna : « je donnai mon seul coup de couteau qui glissa de travers dans la région du foie. » (p.151-152). Le personnage apprend aussi par lui-même lorsqu’il lit des livres trop compliqués pour lui mais qu’il se met quand même au défi : « Le livre est une invitation à sortir » (p.17), «