Espionnage économique
Table de matières:
I. Introduction
II. Difficultés des organes de poursuite pénale dans la lutte contre l’espionnage économique
III. Méthodes
IV. Espionnage sur le web (dans le cyberespace)
V. Protection
I. Introduction
Actuellement, le mot «espionnage» est considéré par la plupart des citoyens comme quelque chose qui appartient au passé (Mata Hari, Richard Sorge, James Bond …), ce qui est parti avec la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide. Malheureusement, on est loin de là. Si l’espionnage dit «classique» s’est bien estampé, celui dit économique a pris de l’ampleur. C’est bien de ce dernier qu’on parlera ici.
M. Christian-Nils Roberts a dit que «si, dit-on, chaque société a les criminels qu’elle mérite, il est bon d’affirmer préalablement que chaque société a la délinquance d’affaires qu’elle veut, et que donc chaque pays, chaque phase économique ou chaque régime politique peut donner de cette délinquance des définitions, des images et un contenu qui leur seront propre. Pour ce faire, songeons un instant aux antipodes suivants: les systèmes juridiques qui connaissent par tradition la responsabilité des personnes morales face à ceux qui le découvrent et l’encouragent actuellement, les pays soumis à des phases économiques de plein emploi face à ceux qui subissent des récessions (…)»[i]. Ecrites avant un quart de siècle, ces phrases sont, à l’heure actuelle, d’une actualité certaine, car la crise économique fait rage partout au monde, la notion de la criminalité économique au niveau mondial reste inconnue et les sociétés multinationales ainsi que les grandes banques jouent le rôle du pyromane sur les marchés mondialisés.
Malgré toutes ces différences, la grande majorité des Etats ont accepté une incrimination visant à protéger certains biens (informations confidentielles), en les cachant des yeux des tiers. Malheureusement, en pratique, ces