etat-providence
Sujet : L’Etat-providence, croissance et crise
L’expression "État-providence" désigne l’ensemble des interventions de l’État dans le domaine social, qui visent à garantir un niveau minimum de bien-être à l’ensemble de la population, en particulier à travers un système étendu de protection sociale. D’abord vue comme un danger pour la solidarité traditionnelle, l’Etat providence va se transformer en un gigantesque système assurantiel généralisé qui fonctionne grâce aux cotisations des travailleurs. Pendant longtemps, l’Etat s’est cantonné à un rôle d’assistant en venant en aide aux personnes qui sont en incapacités de travailler. La fin du XIXème siècle permet un changement en passant d’une assistance à une assurance. Les initiatives privées et les prévoyances individuelles sont remplacées par des assurances sociales qui protègent les salariés des aléas de la vie (vieillesse, maladie, accident du travail). Une première ébauche de l’État-providence, le Sozialstaat, voit le jour en Allemagne. Le chancelier Bismarck créer un système d’assurances sociales afin de répondre à l’influence grandissante du socialisme au sein de la classe ouvrière en pleine essor. L’État doit promouvoir le bien-être de l’ensemble des membres de la société. Cela se traduit par l’adoption de l’assurance maladie, de l’assurance contre les accidents du travail, et de l’assurance invalidité et vieillesse. Initialement destinées aux ouvriers, ces assurances sociales sont progressivement étendues aux autres catégories professionnelles. Ce modèle de L’Etat-providence qui permet l’assurance des revenus se propage en Europe. La France le reprend avec une loi pour la réparation des accidents du travail et une sur les assurances sociales. L’apparition de la théorie de Beveridge en 1942 permet de compléter la vision d’un « Etat bien être » qui a vocation à aider l’ensemble. Pour réaliser ces objectifs, l’intervention de l’État dans l’économie